Oubliez les sentiers balisés et les images d’Epinal : la randonnée, c’est d’abord une question de préparation. Sans équipement adapté, même l’enthousiasme le plus débordant peut se heurter à la première ampoule venue ou à la soif qui colle. S’équiper, c’est choisir la liberté de profiter du paysage et d’aller au bout de ses forces, sans désagrément superflu.
Les équipements basiques du randonneur : les chaussures
Avant toute chose, il y a un socle commun à tous les marcheurs, novices comme confirmés. Rien ne remplace une bonne paire de chaussures. Loin de la simple formalité, ce choix conditionne chaque pas. Pour s’y retrouver dans la jungle des modèles, certains outils comme l’application rando.fr guident les indécis ou les curieux vers des équipements adaptés.
Une évidence : impossible d’imaginer une sortie sans chaussures de randonnée dignes de ce nom. Si vous débutez, une paire de baskets peut suffire sur des terrains faciles. Mais dès que la pente s’accentue ou que le sol devient incertain, il faut passer la vitesse supérieure. Les magasins spécialisés regorgent de modèles conçus pour affronter la caillasse et les longues distances. Ces chaussures offrent un maintien ferme, une semelle qui accroche, et parfois même une protection contre l’humidité. De quoi transformer chaque montée en simple formalité, ou presque.
La gourde : la base
Impossible de parcourir le moindre sentier sans embarquer de quoi s’hydrater. La gourde, c’est le compagnon qui ne vous lâche pas, qu’il fasse dix degrés ou en plein cagnard. Le corps perd de l’eau dès les premiers efforts, et la fatigue se fait sentir bien plus vite si l’on néglige la réhydratation.
Le choix ne manque pas : inox, plastique, verre, modèle pliable… Pour s’y retrouver, il vaut mieux viser la légèreté et la robustesse. Une gourde en inox, par exemple, garde l’eau fraîche sans mauvais goût. Prévoyez une capacité suffisante, adaptée à la durée et à la difficulté de la randonnée. Une promenade de deux heures ou une expédition de la journée n’impliquent pas les mêmes besoins. L’essentiel reste d’avoir une réserve sur soi, quitte à compléter le remplissage en chemin si la source est fiable.
Protégez-vous contre le soleil
Le soleil, lui, ne fait pas de distinction entre les saisons. Que vous gravissiez un sommet en janvier ou longiez une rivière en juillet, les yeux méritent une protection adaptée. Les lunettes de soleil, souvent reléguées au rang d’accessoire, sont en réalité une barrière nécessaire.
Selon la lumière et l’altitude, toutes les lunettes ne se valent pas. Les modèles de ville (catégorie 3) conviennent pour les balades à basse altitude. Dès que le terrain prend de la hauteur ou que la mer réfléchit la lumière, il faut passer à la catégorie supérieure. En montagne ou sur le littoral, les lunettes de catégorie 4 limitent l’intensité lumineuse à moins de 8%. De quoi préserver vos yeux sans sacrifier la visibilité.
La trousse de secours : un indispensable
Impossible d’envisager une sortie sans un minimum d’anticipation sur les petits bobos. La trousse de secours ne pèse pas bien lourd dans le sac, mais elle peut tout changer si une épine s’invite sous la peau ou qu’une chute vient troubler le parcours.
Voici les éléments à privilégier pour composer une trousse de secours efficace et compacte :
- Une pince à épiler, pour retirer facilement les échardes ou épines
- Une paire de ciseaux, utile pour découper pansements ou bandages
- Un tire-tiques, indispensable en zone boisée
- Des gants en nitrile pour manipuler les blessures sans risque
- Une couverture de survie en cas de refroidissement
- Du ruban adhésif, des pansements, des compresses stériles et un antiseptique
- Des gouttes ophtalmiques et quelques comprimés pour les premiers soins
Protéger sa peau, c’est aussi anticiper le retour du soleil sur le visage et les bras. Une crème solaire adaptée à votre carnation s’impose. Glissez-la dans la trousse : mieux vaut prévenir que guérir quand les heures s’étirent sur les sentiers.
La randonnée n’est jamais une aventure à prendre à la légère. L’équipement ajuste la frontière entre plaisir et galère. À chaque sortie, l’expérience se construit : un pas après l’autre, avec le bon matériel, le chemin se révèle sous un autre jour.
